Les barbares du Street Art

Après les actions menées contre une oeuvre de street Art, des questions se posent.

Pourtant, l’ Art Urbain apporte au quotidien citadin des moments de couleurs ou de réflexion qui sont, à part entière, dans notre histoire et notre relation à la Cité. Ni Art mineur, ni secondaire, juste la suite de l’expression écrite depuis Lascaux, il y a 20 000 ans.

L’expression écrite est, pour toutes les sociétés, le reflet de l’instant, de l’émotion ou de la réflexion. C’est ce qui nous permet de transmettre, au travers le temps, des instantanés de notre civilisation, en cunéiforme, en hiéroglyphes, en calligraphie, au paléolithique ou en émoji. C’est aussi le trait de Picasso, de Vinci ou de Basquiat, en figuratif ou en abstrait.

Partout l’Art Urbain

La création de rue est présente partout, en musique, en sport,  en vêtement,  en affiche ( même à but commercial) en danse ou théâtre vivant mais ce qui caractérise les œuvres des grapheurs comme Pimax, ou Invader, c’est  la multiplication des supports et des environnements, la résonnance à l’actualité et leur durée, qu’elles  expriment « la profondeur vitale dans lesquelles elles ont pu jaillir »  ou simple révélatrice des icones média , qu’elles aient une vocation éphémère ou non.

Ephémère ne veut pas dire à détruire comme  graph ne signifie pas possibilité de dégradation ou un page ouverte aux déclarations diverses  et barbouillages.

OJA : Catherine Deneuve
C215 : Princesse de Soubise
OJA : Ellen Ripley

Quand les œuvres disparaissent

Lorsque les œuvres  sont maltraitées comme  la Marquise de Sevigné de C215 après un collage d’affiche intempestif qui a laissé des traces (photo prise le 8 Novembre 2021) ou plus loin des barbouillages sur la Princesse de Soubise -maltraitances  qui s’ajoutent aux disparitions immobilières ou aux cicatrices du temps- il s’agit d’actions stupides mais lorsque des barbares dégradent des œuvres pour de l’argent ici ou ici ou pour des idées ici ou ici, concernant Simone Veil ou en hommage aux victimes du17 Octobre 1961, cela devient une question de société pour  la ville lumière au regard du monde car, l’art est tout sauf l’antithèse de la démocratie. (1)

Pour découvrir le Street Art, quelques grapheurs comme Pimax, Invader, C215, lisez Janvier, allez admirer des reproductions de Banksy ou des musées consacrés à la mode de la Rue ou au trait, participez à l’exposition immersive Hip Hop avec la musique, le rap et filez à la Philarmonie.

Préparez le compte à rebours pour Speedy Graphito ( jusqu’au 2 janvier) ou Sketch « de l’esquisse au graffiti  » jusqu au 30 Janvier 2022.

(1) Citation de Moore, Critique Britannique du 19 eme siècle