L’expo créée au Musée Carnavalet aurait pu s’appeler Paris au temps de Marcel Proust ou Paris chic fin 19 eme tant l’exposition décrit avec attention les quartiers des 8eme,9eme et 16eme arrondissement,
Une présentation du Paris fin de siècle
C’est ainsi que les les tableaux de Pissaro, Monet, Caillebotte viennent ponctuer le parcours et présentent un Paris historique, le boulevard des Capucines, le lycée Condorcet, les Champs Elysées, la terrasse du Jeu de Paume, la place de la Concorde, l’église Saint Augustin la gare Saint Lazare et le Pont de l’Europe ainsi que les soirées le bal à l’Opéra, le Pré Catelan, les soirées de concert ainsi que de remarquables tableaux présentant le Louvre tel qu’il était au début du 20eme avec ses galeries surchargées ou les Colonnes Morris , fascination de l’auteur lorsqu’il était enfant parce qu’elles annonçaient les programmes..
Et quelques évenements politiques
Le rappel politique est choisi avec Zola, la visite des souverains russes et son cortège officiel place de la Concorde ou sur les Grands Boulevards en octobre 1896, ce temps chéri des grandes illusions des emprunts russes ou des actions dans les mines de l’Oural.
Un tableau de Jean Béraud représentant le drapeau allemand porté aux invalides en 1914 vient rappeler le désastre de la première guerre mondiale, Dreyfus est peu abordé comme les Présidents Sadi Carnot ou Poincaré.
La Vie Parisienne
C’est une vie de gala, de réception et de bal à l’Opéra. Des moments sélectionnés comme les soirées spectacle filtrées, loin du Moulin Rouge, du French Cancan, des pièces populaires à la mode ; Jeanne d’Arc, Napoléon ou Poléon dans la version des chansonniers, les revues et cafés concert, l’Eldorado, la Gaîté Montparnasse. Pas de Sarah Bernard, juste une affiche d’Yvette Guilbert.
Photos et témoignage de son entourage et son environnement
Proust est présent par des témoignages, quelques photos ainsi que des tableaux dont le fameux portrait de 1892 peint par Jacques Emile Blanche. On y voit également les portraits de son père et de sa mère ainsi que des photos de son frère Robert.
Ni les Verdurins, ni Odette ou Robert de Montesquiou ne sont oubliés dans cette recherche d’un temps mis en scène par l’auteur.
Parmi les œuvres à voir, la version 1947 illustrée par kees Van Donghen (1947)
Le Musée transmet l’ambiance de cette fin de siècle sous tous ses aspects, dont la technologie et le téléphone. Voir le central téléphonique Gutenberg en 1913 On y voit également le lit de Marcel Proust ainsi que sa redingote et des extraits d’interviews de la célèbre Céleste Albaret.
Un monde feutré. La représentation d’une vie dorée mais lisse.La Belle Epoque « révée ».
Les admirateurs de Marcel Proust reprendront leur Pléiade et retrouveront le temps pour (re)lire « Du côté de Chez Swann », le début d’une série profonde, prenante et passionnante.
Profitez de cette exposition pour visiter les jardins de l’hôtel de Carnavalet , les deviner enseignes de Paris et de plaques de rue ou de devantures et admirer la grande cheminée.
Suivez, également, les évenements en nocturne avec des conférences , concert ou des lectures, une appli est également valable sur Apple store ou Play store
Jusqu’au 10 Avril