Sous l’intitulé Fata Morgana ( Phénomène optique issu des mirages) le Jeu de Paume, place de la Concorde, réunit 26 artistes plasticiens, photographes pour une « creativ party » sous forme d’exposition et/ou performance jusqu’au 25 mai.
Art et promenade
D’abord, il y a le lieu qui s’éveille avec le printemps pour un rite nouveau.
Un lieu inondé de lumière où les fenêtres se transforment en tableau Parisien sur jardin ou Tour Eiffel avec une interpénétration forte: Intérieur/Extérieur, mouvement/ Calme, Art/Nature.
Ce qui rend le festival exceptionnel et différent pour chacun des visiteurs, c’est la force de l’Expression présente dans chaque œuvre que chacun interprétera selon ses humeurs et ses sensibilités.
Pour ma part, ma préférence, lors de ce premier passage, va a une artiste du Mozambique qui présente un travail d’archéologie personnelle sous forme du traitement du verre.
Une relève plasticienne très présente
Dans ces trajectoires croisées, le jeu de Paume présente 26 artistes qui s’expriment dans des œuvres aussi diverses que Rachel Harrison avec John Davidson with mop, June Crespo avec ses Daytime Regime Brigitte ou Elaine. Ma préférence à Brigitte (private joke).
Le jeu entre Ann Veronica Janssens avec son bain de lumière 1998 et le placebo de Béatrice Balcou créé en 2004 interroge le visiteur et crée un vrai plaisir renouvelé avec les reflets qui se modifient avec l’environnement et les silhouettes.
Le parcours du visiteur est également ponctué d’œuvres de Nina Beier ( photo du post) et l’Alphabet d’Antoine Catala renvoie avec ses formes mouvantes vers l’enfance et l’éphémère du temps qui passe.
Une palette riche de photos fossilisées, digitalisées et de messages dissimulés
Özgür Kar avec « Come closer » ou « A guy under the influence » un visuel inspiré de matisse par la justesse du trait représenté sur 2 grands écrans tv jumeaux ou Over head projection de Tala Madani.
Les photos fossilisées d’Ilanit Illouz ou l’effet Magic Eyes 3D dans des œuvres de Julien Bismuth qui recelent des textes cryptés.
A propos d’Euridice Zaituna Kala
Son œuvre réalisée en 2020 exprime les bonheurs (ou non) d’ instants de vie passées. Après avoir exposé Villa Vassillieff, l’artiste retranscrit dans sa maitrise du verre, son parcours, ses liens avec l’Afrique au travers de plaques qui constituent autant de fenêtres et de messages.
Préparez vous, prenez un abonnement, lors d’une prochaine visite, votre regard portera sur d’autres artistes selon votre humeur, le temps, le contexte et l’envie. Profitez de votre passage pour visiter la librairie qui offre une sélection de livres design, photo, art ainsi qu’ un rayon enfant et écoutez les podcasts mis en ligne par le Musée.
Et que les autres artistes nous pardonnent, on en parlera plus tard car chaque œuvre est une expérience. Trop d’émotions tue l’émotion et le musée sait nous séduire à chaque exposition