
Alors qu’un projet de Maisons des Mondes Africains se dessine pour l’Hôtel de la Monnaie, voici son Histoire et l’idée d’un autre devenir.
Un peu d’histoire
Lorsque l’abbé Terray ,Contrôleur Général, pose la première pierre de ce nouvel édifice de la Monnaie en 1771, l’heure est à l’économie, aux impôts et aux taxes. L’objectif est de regrouper et d’agrandir les capacités de frapper monnaie en France. A l’époque, les principaux ateliers sont situés sur l’autre rive côté rue des Lombards et Croix de la Bretonnerie mais il n’est pas possible de rénover ces ateliers vétustes sans toucher à la production en flux tendu, alors on choisit de s’agrandir.
Cette même année, lassés par les taxes et impôts qu’impose le ministre des Finances, des Parisiens moqueurs modifient la rue Vide-Gousset, connue pour ses malfrats et brigands en « Rue Terray ».
Quel que soit le siècle, le ministre des Finances n’a pas bonne réputation.
Pourtant, avec la construction de l’Hôtel situé quai Conti, Terray avait vu juste.


Aujourd’hui, un monument en mutation.
L’Hôtel de la Monnaie continue de faire des pièces, essentiellement des médailles ou des petites quantités de qualité , des séries exceptionnelles comme les médailles des JO . Les graveurs sont des artistes qui officient sur des pièces limitées jusqu’au possible changement de destination. Va-t-il devenir la Maison des Mondes Africains ? Le choix est difficile pour allier et valoriser, à part égale, ces deux Arts forts, d’univers différents .


Et si l’Hôtel de la Monnaie choisissait de valoriser nos régions, notre créativité et notre économie ?
En cette matinée où sont présentés les résultats d’études sur les métiers d’Art en France, j’imagine une vitrine des régions de la France Métropolitaine et de l’ Outre-Mer. Elle a toute sa légitimité ici.
Imaginer et construire une France enracinée et totalement inscrite dans les nouveaux mondes , Des terroirs au cloud, De la terre au ciel.
Un hôtel particulier qui regrouperait et valoriserait les arts, l’économie, les savoir-faire de France, son esprit pionnier au fil de l’histoire du monde et notre vision d’avenir réunis dans un seul lieu qui dispose d’une grande capacité de scénarisation et d’attractivité auprès des touristes du monde entier.
Tout y est : au cœur de Paris, un lieu unique et magnifique qui valorise l’Art français, écrit l’histoire de France depuis 864, a formé des scientifiques de l’école des Mines et présente l’originalité d’être une des plus anciennes entreprises du monde. Le plus : Des lieux déjà très touristique autour.
Un Business Plan à innover
Un projet d’image, ambitieux en bord de Seine, à deux pas du Luxe, des quartiers références et des grands monuments : Business plan séduisant et original à travailler et performer.
Créer un univers spécifique aux Mondes Africains :
Les Mondes africains méritent un lieu à part et spécifique, au même titre que Guimet fait connaitre les arts traditionnels d’Asie dans une structure adaptée et totalement dédiée. L’Institut du Monde arabe est une réussite architecturale qui ouvre le monde Arabe à tous les publics. Pour la Maison des Mondes Africains, une architecture minimaliste, couleurs et jeux de lumière : Un lieu unique où sculptures et peintures Africaines sont en majesté et l’âme de l’Afrique présente dans toutes ses variations.
Le monde change !
A nous de pimper le passé, magnifier l’essence des Arts anciens dans les réalités technologiques.
Nota bene : A Paris, les collections du musée des Arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques initialement Porte dorée sont transférés au musée du Quai Branly. Le nouveau musée est inaugurée en 2006 par Jacques Chirac et porte le double nom quai Branly- Jacques Chirac. Des rumeurs disent qu’un autre Jacques aurait influencé l’ancien Président concernant l’Afrique : c’est faux car le Président Chirac a toujours été passionné par ce continent. Le musée est le sixième musée parisien le plus fréquenté avec 1 million de visiteurs dont un peu plus de 300 000 payants.
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