Paris : le bestiaire pop d’Orlinski

Wild kong - Sculpture  Orlinski - Rue Royale-Place de la concorde- paris

Après le haut des Champs Elysées l’hiver dernier, Orlinski nous propose son bestiaire pop grand format place de la Concorde et place de la Madeleine.

Ainsi « Wild Kong » exprime sa vigueur et sa férocité à l’entrée de la rue Royale et l’ours blanc se présente toutes griffes sorties devant la Madeleine. Pompom, Barye et Bugatti n’ont qu’a bien se tenir.

Entre gorille rouge et Ours blanc

Si le gorille façon King Kong nous renvoie à l’enfance, à un imaginaire riche en émotions et nous rappelle la vision d’une jeune femme dans le creux de la main du géant, être face un ours blanc debout au cœur de la cité et de la civilisation renforce le sentiment d’une puissance dominée et fournit aux observateurs matières à photo ou selfie, effet viral garanti.

l'Ours blanc - sculpture d'Orlinski- Place de la Madeleine- Paris

Ainsi, l’homme se fait infiniment petit face aux forces de la nature déchainée dans ce duo spontané homme/ours blanc. Le fond de publicité Vuitton (qui cache les travaux de l’église) apporte décalage et humour au contexte.

Ces lieux tiennent -ils du hasard ?

En début d’année, Kong, situé devant Vuitton (toujours) et Dior semblait participer au combat de titans que se mènent les 2 marques du Luxe sur les marchés internationaux.

Aujourd‘hui, placée devant la Place de la Concorde, c’est une autre histoire que la bête vient nous rappeler. Ainsi, le terrific wild Kong est orienté vers la Place où furent exécutés les rois et quelques têtes couronnées ou bien organisées (une pensée pour Lavoisier) au plus fort de la Terreur, face aux futures tribunes du 14 juillet, et plus loin face à l’Assemblée Nationale.

Des symboles forts

A moins que le symbole ne se trouve dans la diagonale qui l’oppose au Lion de Franchi, placé là comme le représentant du courage, de la force, protecteur du chaos .

Entre rugissement de l’un et les hurlements de l’autre, la nuit doit être agitée dans les rêves parisiens de l’Hôtel de Crillon et ce bestiaire ne serait pas complet sans les Chevaux de Marly.

Effet de mode

Pour des raisons sociétales plus qu’ornementales, le goût des sculptures animalières évolue dans la matière et les thèmes choisis;

Adieu les cerfs, les chiens, les chats, canards et hiboux car démodés, le temps des crocodiles gueule ouverte agressive, des ours debout toutes griffes dehors et des gorilles sauvages et rugissants est arrivé. Paris nous le rappelle. Paris est une fête, même sans baleine.