Les tours jumelles de Philippe le Bel.

Les tours jumelles de la Conciergerie.
Ile de la cité, Paris.
photo backinParis.
L’Ile de la cité vue du quai de la Mégisserie.

Elles sont là, majestueuses, dans l’ile de la Cité sur le Quai de l’Horloge face à la Mégisserie. L’ une s’appelle la tour César en honneur à l’empereur Romain venu durant la guerre des Gaules 50 ans avant notre ère, l’autre se nomme la Tour d’Argent (sans lien avec le célèbre restaurant situé Quai de la Tournelle) Elle doit son nom à sa fonction : Conserver une partie du trésor royal comme la Bastille quelques années plus tard.

Deux monuments qui rappellent l’Histoire de France ainsi que le rôle de son Roi Philippe IV, un Capétien capé mais contesté et contestable, à qui l’on doit dans ses aspects positifs la création d’une administration concentrée et modernisée mais également, en cette fin des 300 années de Croisades, des expulsions sommaires ciblées pour qui n’est pas de la bonne paroisse.

L’État a besoin d’argent, les biens sont confisqués et les personnes rançonnées. Une façon efficace de remplir les caisses sans état d’âme ou esprit chevaleresque.  

Le coquard de la tour César

Les tours jumelles de la Conciergerie.
Ile de la cité, Paris.  Comme un coquard sur l'oeil de la tour;
Photo backinParis.

Tir de mortier ? Infiltration ennemie de la pluie ? Nul ne sait l’origine de ce bel œil au beurre noir de la tour César qui altère son élégance dépourvue de mâchicoulis comme la tour Bonbec située à deux pas, de sinistre réputation pour ses facultés de faire parler.

Sur la tour, autour de l’ouverture, le noir est de rigueur et la tour semble se dépixéliser, se décomposer. Le temps fait-il son œuvre, Quai de l’horloge?

Depuis près de 9 siècles, les tours jumelles défient le monde et le temps.

Un an après les J.O. de Paris, les touristes se promènent, sans interrogation, en direction du Pont Neuf, ou ailleurs vers le Louvre, dans un Paris de fête ou de piété, à Notre Dame.

« Sous le Pont Mirabeau, coule la Seine. Faut-il qu’il m’en souvienne » contait Guillaume Apollinaire, le plus cosmopolite des poètes Parisiens, fier de présenter ses papiers.