Inauguré le 5 avril 2024, le prolongement de la ligne part de la porte d’Asnières jusqu’à la porte Dauphine qui n’a pas mauvaise mine. Ainsi, le tram franchit 15 portes de Paris depuis la porte de Vincennes.
Moi, le tram et Paris
L’amour entre le tram et Paris est plutôt « je t’aime, moi non plus » .
L’Exposition Universelle de 1867 révèle les difficultés de l’omnibus qui absorbent difficilement les 15 millions de visiteurs venus profiter de l’expo des 5 continents dans la ville lumière. Woke s’abstenir .
D’abord au 19 me siècle, le tram se développe avec ses trajets stars d’Etoile à Pont de Neuilly en 1874 et d’Etoile à La Villette ainsi que les points névralgiques : Gare Montparnasse, Austerlitz, Place de la Concorde.
De 1870 aux années folles
Avec la guerre de 1870 puis le développement des lignes, les chevaux deviennent un véritable enjeu : la guerre entraine la perte des chevaux tués ou réquisitionnés puis la multiplications des lignes et des voitures constituent une véritable cavalerie composée de plus de 15 000 chevaux pour l’un des opérateurs. On prévoit alors, fin du dix-neuvième siècle, que la ville de Londres ne pourra continuer à se développer en raison des déjections diverses. Il en est de même pour Paris.
Phénomène de société, le tram se lance dans un développement frénétique et devient le moyen de transport préféré des grandes capitales avec ou sans rails : le centre de Paris se refuse à leurs utilisations pures ou coupées. La BNF y consacre une expo sur Gallica.
Le tram est à la pointe de l’innovation technologique avec l’apparition de nouveaux modes de traction : mécanique, à air comprimé, à vapeur, électrique.
Sur ce secteur, les amours sont contrariées par les nombreux acteurs présents qui disposent de délégations de gestion selon les zones ainsi que par les couts d’exploitation très élevés. Le désintérêt s’approche.
Le désamour devient total, sans espoir de machine arrière avec la suppression des rails, aspirés par le bitume ou les pavés ainsi que l’apparition du métro en 1900 , gros biscotto et exploit technique des tunneliers.
Dans les années vingt appelées années folles, la Préfecture de Paris envisage de supprimer les trams considérés comme gênants. Le lobby automobile, très puissant, pousse à la suppression rapide de ce moyen de transport considéré archaïque.
Quand Versailles fait de la résistance.
Plus tard après la deuxième guerre mondiale, le plan Marshall favorise le développement des automobiles et leurs consommations d’essence. La majorité des trams sont supprimés dans les années 30, les rails arrachés et le materiel détruit à l’exception de la ligne du réseau Versaillais qui fait de la resistance jusqu’en 1957. La France est alors sous Coty.
Seules quelques grandes villes vont conserver leur tramway, à pneumatique ou sur rails, parmi les grandes villes Marseille ( depuis 1893), Saint Etienne ( depuis 1881), Lille ( depuis 1909) conservent ,quasiment sans interruption, l’utilisation de ce moyen de transport.
Le Tram 3B renoue donc avec une histoire ancienne : Amour/Haine.
Aujourd’hui, le tram dispose de 6 moteurs asynchrones, le courant passe par les caténaires via les pantographes. Le matériel est en capacité d’atteindre les 60Km/H, Un système de video surveillance a été mis en place.
Le tram d’Ile-de-France est, enfin, une activité populaire fréquentée chaque jour par 900 000 personnes.
Reste le nom de ses stations
Ici, l’arrêt Anny Flore, face au Hyatt Regency Etoile situé juste avant la Porte Maillot .
Des noms d’artistes internationaux ou plus modernes auraient peut-être participés à sa renommée ou sa notoriété : Joëlle décédée à quelques pas, Jane Birkin qui a performé à la Philharmonie ( Pour la Philharmonie, descendre à Porte de Pantin, Dalida ( pour le 18 eme, descendre Porte de Clignancourt) ou bien des registres d’Art et Street art.
Désormais, le tram et les parisiens vont vivre une nouvelle vie dans les transports, plus pratique et aérienne. l’Art et le son vont manquer.